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Le graphisme d’exposition est souvent méconnu, car rares sont les personnes spécialisées dans ce domaine. En effet, cela combine des compétences en imprimerie, en design d’espace, voire en design d’objet. À cela, tu ajoutes une capacité à se projeter dans l’espace et une petite dose d’expérience client.

Depuis mes débuts comme scénographe, j’ai toujours eu une relation particulière avec le graphisme, c’est pourquoi aujourd’hui, je consacre davantage mon temps à des projets imprimés qu’à des mises en espace. Néanmoins, grâce à mon expérience dans ce domaine, j’ai compris que travailler comme graphiste d’exposition implique que ce dernier devient lui également un objet de décors. En ce sens, le graphisme devient le liant entre les contenus et peut faire toute la différence dans l’approche du visiteur. 

J’espère que les quelques lignes qui suivront t’aideront à mettre en page tes panneaux, ou encore à communiquer avec ton graphiste.

 

Travailler en équipe

La première chose à faire pour le graphiste, comme dans tout projet, est de prendre connaissance du sujet de l’exposition. C’est à ce moment que l’on bâtit une identité visuelle puisqu’on la propose à son muséologue ou à son chef de projet. Commence alors le travail d’équipe : une fois l’esthétique validée, le graphiste peut – ou même doit – travailler sur la mise en valeur du contenu et sa hiérarchisation. Il m’est arrivé plusieurs fois de discuter avec mes partenaires pour extraire des données du texte afin d’en faire des infographies, ou de proposer des questions/réponses en guise d’introduction aux paragraphes. Il est donc important de ne pas sous-estimer la bonne collaboration avec son chef de projet. En effet, notre but à tous les deux est que le visiteur ressorte avec un savoir : et cela passe parfois par une bonne hiérarchisation du texte.

 

Hiérarchiser le contenu

En temps normal, cela concerne le muséologue ou la personne qui rédige les textes. La job du graphiste est de valoriser ces différents contenus en jouant sur la grosseur de la typographie, sa casse ou sa justification. Comme je te le détaille dans le paragraphe précédent, une fois encore, il est possible de prendre du temps en équipe pour ajuster le contenu. Et par ajuster, j’entends : 

  • avoir à peu près le même nombre de caractères par section/paragraphe ;
  • subdiviser ses sections afin de proposer des sections moins denses ; 
  • mais aussi avoir le même traitement des images et trouver la meilleure manière de les mettre en valeur.

 

Voir le graphisme d’exposition comme un élément de décors

Le graphisme est omniprésent dans une exposition : il commence par la signalétique extérieure et va jusqu’aux cartels d’exposition. Il est donc indispensable pour le designer d’arriver à se projeter dans l’espace. Je travaille par exemple de temps en temps avec des services en graphisme interne qui ne connaissent que le format éditorial ou le format web. Je me confronte alors à des textes trop gros ou trop petits, à des images pixelisées, etc. 

Le graphisme d’exposition est une spécialité qui réunit le design d’espace, le design d’objet, ainsi que des connaissances en impression. Un bon graphiste d’exposition mettra donc l’identité visuelle à l’avant-scène, tel un élément de décors, car c’est lui qui sera le vulgarisateur des données écrites et qui pourra valoriser les photos, de même que les artefacts.

 

Voici quelques questions à se poser lorsque l’on met en page des panneaux d’expositions :

  • Quel est mon public cible ? Enfants, adultes, personnes à mobilité réduite ? Pour savoir à quelle hauteur sera le point de vue de mon visiteur ;
  • Quel est le recul ? Sommes-nous dans une grande salle ou dans une petite pièce ? Est-ce que le panneau va être vu de loin ? ; quel sera son éclairage ? ;
  • Est-ce que j’ai des images, et comment jonglent-elles avec les textes d’exposition ?

 

Voici donc en quelques mots ce que je peux déjà te partager à propos du graphisme d’exposition. Je reste disponible si tu veux en parler de vive voix, ou si tu as des questions pour ta prochaine exposition. Si tu veux également un contre-exemple des pratiques à mettre en place pour un bon graphisme d’exposition, je t’invite à lire mon article sur le Musée navale de Carthagène.

 

Ligne du temps, Projet: La route Billy-Diamond, 2022, En voir plus

Travail avec le muséologue afin d’intégrer les vitrines dans un panneaux géant illustré, Projet: Les archives vestiges de notre mémoire, 2020, En voir plus

Le graphisme in-situ qui s’adapte à l’architecture existante, Projet: Fête de la science, 2011, En voir plus

Utilisation du graphisme pour mettre de l’avant des vitrines semi-ouverte au public, Projet: Les archives vestiges de notre mémoire, 2020, En voir plus

Le graphisme interrelié entre les différents contenus et fait office de signalétique, Projet: Living lab, 2013, En voir plus

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